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Audience auprès de la Directrice des Affaires Financières

24 novembre 2021

vendredi 10 décembre 2021

Le président de notre association, accompagné du webmestre et du secrétaire ont pu rencontrer Mme CAMIADE, Directrice des Affaires Financières dans le cadre d’une audience que l’association avait sollicité. Étaient présents M. Lionel Leycuras, adjoint à la DAF et M. Sébastien Jouannic, chef du bureau DAF A3
Plusieurs points furent abordés.

Présentation de l’association Espac’EPLE

statuts, objectifs, fonctionnement
Notre association existe depuis 2010. Elle est née du constat que rien n’existait qui permette de répondre aux les problématiques métiers (notre champ d’intervention n’est pas le même que le champ syndical). L’idée était de créer une association professionnelle, comme il en existe dans d’autres ministères. Il s’agissait de constituer un réseau et d’échanger sur les pratiques. La visibilité de notre association se retrouve dans la réalisation des assemblées générales et le travail réalisé dans les délégations académiques. De nombreux outils ont été portés par l’association (le dernier sur les SATD). Le point essentiel est d’aboutir à la mise en réseau entre collègues.

Mme la Directrice aux Affaires Financières s’interroge sur l’origine des comptables, sur leur parcours. Y a-t-il eu une étude à ce propos ? A notre connaissance, il n’y a rien eu de concret sur le thème. Cependant cette origine est plutôt à chercher du côté des gestionnaires ou des fondés de pouvoir ; et surtout des gestionnaires offrant des parcours variés.

Quel regard porte le réseau sur l’action du ministère ? Pour les collègues, le bureau accueil au sein du ministère est le bureau DAF A3. Il est connu pour être proche des EPLE (culture commune). Par ailleurs, la relation avec les organisations syndicales est désormais cordiale et collaborative, après une première période d’observation, aux débuts de l’association.

Quelles leçons tirer de l’échec d’Oper@ pour la suite du déploiement MF² ?

Concernant Oper@, de nombreux retours négatifs autour de l’outil particulièrement pour les utilisateurs de logiciels privés, sont évoqués. Nous insistons particulièrement sur la difficulté à faire accepter à des équipes une baisse de qualité dans leur travail du fait du changement d’outil.

Op@le

Dans le cadre d’Op@le, la formation est abordée. Il est rappelée qu’elle a été conçue pour être identique d’une académie à l’autre. L’impression qu’il en ressort, c’est qu’il manque quelque chose sur l’esprit global d’Op@le par rapport à GFC. Quel est l’impact positif sur nos métiers ? Cette question n’est pas abordée alors que l’évolution de toutes les fonctions au sein des agences comptables étaient appelées à être transformées. Ainsi, l’automatisation des opérations n’apparaît pas alors qu’un important travail de paramétrage et de saisie apparaît évident. La question de l’ergonomie de l’outil, ou plutôt de l’absence d’ergonomie, est évoquée.

Pèle-mêle, sont aussi abordés le problème de la pérennité des pilotes dans les académies (il peut y avoir des changements de postes) et le problème de l’absence d’accès à l’outil.

Sur ce dernier point, il est d’abord rappelé les efforts portés sur la formation en terme de temps de formation par le ministère. Puis il est ajouté qu’avec l’outil, la formation serait trop augmenté en terme de temps de formation, ce qui apparaît impossible.
Dans le cadre des réflexions menées autour du travail dans un cadre déporté (télétravail) il est annoncé que l’outil pourrait être accessible par clef OTP par la suite.

Politique RH

La première réflexion est pour préciser que la DAF est le seul interlocuteur pour l’instant hors académies, de l’association. A ce jour, il n’existe pas d’outil de critérisation des postes. C’est entre les mains des académies sans que ce soit réalisé.
Derrière cette absence de critérisation, il y a la création de « monstres » avec le risque de mise en danger de collègues faute de sanctuarisation des équipes (mutualisations diverses énormes). Les équipes souffrent. Donc, cela va contre l’objectif initial de sécurisation des structures et de professionnalisation des personnels.

Et il y a l’évolution de la carte comptable avec une disparité par académie. A ce titre, il est demandé s’il y a une réflexion sur une forme de mise en cohérence nationale de la carte comptable.

Pour la direction des affaires financières, l’évolution de la carte comptable n’est pas à l’ordre du jour. C’est Op@le le sujet principal. Il apparaît impossible de mener de front les deux. Mais certaines académies poursuivent un travail de ce type car c’est une compétence académique. Sans reprendre la main, il est peut être possible de travailler sur une forme de sensibilisation des académies sur les cartes cibles et de proposer des outils d’aide à la décision des recteurs.

Réforme de la RPP

Il est demandé à l’association quelles informations lui sont parvenues à propos de la réforme de la responsabilité personnelle et pécuniaire. L’association a eu peu d’informations, à ce jour, à part le webinaire de la DGFiP.

Les objectifs sont connus, mais les informations sont lacunaires. C’est en cours.
Mme la Directrice aux Affaires Financières précise que l’ordonnance n’est pas encore circularisée. Ce point permet d’aborder l’absence d’évaluation des comptables. Quid de l’éventuelle sanction managériale ? Quid de qui donne des instructions aux comptables ? Le sujet permet de rappeler les remarques constantes de l’Inspection Générale sur la question. Et de la résolution de celle-ci, beaucoup de réponses en découleront sur la formation, le recrutement, la valorisation des fonctions, la structuration des agences comptables. Il est convenu que cette question de « l’invisibilité » du comptable doit faire l’objet d’une réflexion commune, en lien notamment avec la DGRH.

Il est précisé qu’il n’y a pas de mobilité vers la DGFiP aujourd’hui. En fait, il y a peu de mobilités hors établissements sur des fonctions similaires. Il est aussi rappelé la crainte autour de la responsabilité du comptable qui rend les postes peu attractifs au sein du sérail « Éducation nationale ».

Sur la formation, le chef du bureau DAF A3 précise qu’il est mis en place des formations nationales type webinaire (comme celle sur les opérations de fin d’exercice). L’essai qui se déroule actuellement donne satisfaction et appelle à être renouvelé sur d’autres thématiques. Sur les formations techniques, l’effort sur les webinaires doit être maintenu.

Deux points sont abordés en conclusion, il est évoqué les fusions de petits établissements avec disparitions d’EPLE qui sont organisées dans le cadre académique. La conjonction avec Op@le rend dangereuses ces politiques, car elles pourraient être mal interprétées. Cette observation est identique lorsqu’une réflexion est menée sur la carte comptable. Les équipes administratives concernées auraient du mal à considérer que la mise en place d’Op@le n’a rien à voir avec d’éventuelle suppressions de postes ou réorganisation des services.

Enfin, le président alerte sur la mise en place de trois outils différents en même temps dans les GRETA : SI2G, Oper@ et Op@le. Et sur les risques courus par les structures en la circonstance. Cette mise en garde est connue et un travail est mené avec la DGESCO.